
Parti national breton
Relancé en 2022, le Parti national breton reprend le nom du mouvement collaborationniste de la Seconde Guerre mondiale, dissous à la Libération de la France. Mais aussi ses symboles : leur drapeau est « à peu de chose près », selon le directeur de recherche au CNRS Romain Pasquier, celui de leur aïeul. Quant au programme, s’ils étaient il y a 80 ans antisémites, ils revendiquent désormais un programme islamophobe. La volonté d’une Bretagne indépendante serait d’ailleurs pour se libérer de « l’immigration, l’islamisme et l’insécurité ».
D’abord cantonnés à des campagnes d’affichage, ils participent également à des manifestations en lien avec la Bretagne. Surtout, en 2022, leur site était géré par un certain Boris Le Lay, un pur néonazi réfugié au Japon où il échappe à ses 13 mandats de recherche et l’extradition. Via son activisme numérique totalement débridé, fait de harcèlements et d’écrits nauséabonds, le militant d’extrême droite cumule plus de dix ans de condamnations à des peines de prison et une notice rouge d’Interpol.
D’autres membres du PNB participent à des violences, en manifestation contre un élu, ou dans des attaques contre des locaux associatifs de Bretagne.
Faits notables
Le 2 février 2022, le site du Parti national breton ainsi que d’autres du néonazi Boris Le Lay, comme son forum abject Démocratie participative, sont piratés par un hacker. Les données et sauvegardes du site du parti ou de Breizatao sont totalement effacées.
Le 17 novembre 2023, deux militants du PNB attaquent avec un autre homme le local associatif de La Serre à Saint-Brieuc, un lieu autogéré qui vient en aide aux plus démunis. L’agression est violente, les militants sont équipés d’une barre de fer. Ils ont été condamnés d’un à deux ans d’emprisonnement.
Fin 2023, quatre militants du PNB sont venus perturber un concert à Concarneau (29) en lançant « des insultes, des saluts nazis, des “Heil Hitler” », selon des bénévoles.
Le 12 octobre 2024, un élu nantais est agressé dans une manifestation régionaliste par des militants du PNB après qu’il ait protesté contre leur présence et leur symbole, héritier du parti collaborationniste.
En juillet 2024, deux sympathisants du PNB ont été arrêtés à Quimper. Ils avaient répondu à l’appel du canal Telegram « Division aryenne française » pour en découdre en cas de victoire du Rassemblement national aux élections législatives anticipées.
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Abonnez-vous, c’est gratuitPersonnes principales
Boris Le Lay
Pur néonazi, créateur du forum ordurier Démocratie participative
Nombre de membres
Une trentaine
Localisation
Saint-Brieuc, Nantes, Rennes