
Némésis
Le collectif Némésis s’est constitué en octobre 2019 à Paris. Depuis ses débuts, il dénonce un supposé silence des « féministes de gauche » concernant les violences sexistes et sexuelles commises par des personnes immigrées ou assimilées comme telles. Par ses discours, sa communication et ses actions, le collectif s’inscrit dans le « fémonationalisme » et défend des thèses identitaires qui, sous couvert de défendre les femmes, sont des discours xénophobes et islamophobes, farouchement anti-immigration. Depuis sa création, plus d’une dizaine de sections se sont lancées sur tout le territoire, et Némésis s’est même développé à l’étranger avec une section en Suisse romande et une section belge, qui semble cependant en sommeil.
Bien qu’elles aient longtemps réfuté leur affiliation à l’extrême droite, Némésis a pourtant développé au fil des années des liens avec de nombreux groupuscules radicaux et organisations politiques d’extrême droite. On peut citer feu Génération identitaire – avec qui elles ont défilé en novembre 2019 contre « l’islamisation » – et les groupuscules qui en sont issus. Mais aussi le syndicat étudiant la Cocarde, l’Action française, certains groupuscules néofascistes et néonazis ou encore le Rassemblement national, parti pour lequel certaines militantes ont travaillé en qualité d’assistantes parlementaires ou ont été candidates à un scrutin. Sans oublier Reconquête.
Faits notables
Le 19 novembre 2019, le collectif se fait connaître par une action à la manifestation organisée par NousToutes durant la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes : plusieurs militantes ont brandi des pancartes xénophobes au milieu du cortège, avant d’être exfiltrées.
Le 19 novembre 2021, le collectif, accompagné d’un service d’ordre composé notamment de militants de la Cocarde étudiante, tente de nouveau de perturber la manifestation de NousToutes. Armés, le SO tente de s’en prendre à des manifestant-es avant d’être repoussé hors de la marche.
En septembre 2023, des banderoles sont déployées par Némésis sur plusieurs façades durant la braderie de Lille. Des militantes sont placées en garde-à-vue et la maire de Lille Martine Aubry porte plainte pour « incitation à la haine raciale ».
En avril 2024, deux militantes défilent avec des pancartes racistes lors du carnaval de Besançon. La maire de la ville Anne Vignot porte plainte pour « incitation à la haine ou à la violence en raison de l’origine », entraînant la garde à vue d’une militante.
En juin 2024, certaines militantes du collectif, accompagnées par un service d’ordre cagoulé, tentent un happening lors du meeting Libertés (co-organisé par StreetPress) à Paris, avant les élections législatives anticipées.
FAF, LA NEWSLETTER
Chaque mois, le pire de l’extrême droite vu par StreetPress. Au programme, des enquêtes, des reportages et des infos inédites réunis dans une newsletter.
Abonnez-vous, c’est gratuitPersonnes principales
Alice Cordier
Présidente du collectif
Nina Azamberti
Ancienne assistante parlementaire du député RN Romain Baubry
Clémence Le Saint
Ancienne assistante parlementaire du député RN Romain Baubry
Mila Orriols
Si elle s’est fait connaître par le violent et massif cyberharcèlement dont elle a été victime en 2020, Mila Orriols est depuis devenue une influenceuse d’extrême droite très suivie sur les réseaux. Elle y relaie des posts de Marion Maréchal Le Pen ou de Stanislas Rigault et publie régulièrement des posts sur « les racailles ».
Ancienne candidate RN aux élections législatives de 2022.
Nombre de membres
Malgré leurs dizaines de milliers de followers sur les réseaux sociaux, les militantes de Nemesis sont entre 50 et 100 sur tout le territoire.
Localisation
Nice, Besançon, Toulouse, Montpellier, Tours, Lille, Lyon, Annecy, Paris, Aix, Marseille, Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Reims, Clermont-Ferrand, Toulon, Rouen, Angers, Dijon, Rennes




